Philippe Randriamasimanjato

LA PRODUCTION LOCALE À LA RÉUNION ET SA PORTÉE MONDIALE

ÉCONOMIE

PHILIPPE RANDRIAMASIMANJATO est un jeune chercheur en économie au laboratoire CEMOI* à l’Université de La Réunion. Il travaille sur les interactions des secteurs économiques à La Réunion et dans les autres DROM*. De manière simple, les secteurs économiques sont des catégories qui regroupent différentes activités économiques basées sur le type de production ou services. Il se demande comment les secteurs interagissent entre eux ? Quels sont les secteurs clés ? et comment ces secteurs s’intègrent à l’international ?

* Centre d’Economie et de Management de l’Océan Indien
* * Département et région d’outre-mer

 


« Quand on est chercheur, on passe des années à répondre à une question
pour finalement réaliser que des nouvelles questions surgissent. »


La macroéconomie, c’est comme une photo aérienne de l’économie. Au lieu de zoomer sur une maison ou une personne, on regarde tout le paysage. On voit combien de choses sont produites, si les prix montent ou baissent, combien de personnes travaillent ...

Les échanges, les productions et consommations des secteurs et des agents économiques comme les ménages ou le gouvernement sont résumés dans un grand tableau qu’on appelle le Tableau entrée sortie (TES). Ces tableaux sont généralement produits par les organismes statistiques nationaux : INSEE pour la France.

Philippe travaille essentiellement sur ces grands tableaux dans le but de mieux comprendre les interconnexions des différents secteurs de l’économie ainsi que leurs influences sur l’ensemble de l’économie réunionnaise. Pour y parvenir, en premier lieu, il calcule des indicateurs qui vont servir de jauge pour montrer comment chaque secteur dépend des autres. Par exemple, si le secteur de l’automobile se porte bien, cela peut avoir un effet positif sur les secteurs qui fournissent des pièces automobiles.

Ensuite, il fait d’autres calculs pour estimer la part des contenus en importations et la part des contenus en valeur ajoutée locale pour chaque produit. L’intérêt étant d’identifier et de mesurer l’autonomie ou la vulnérabilité des secteurs face aux fluctuations externes.

Les gouvernements et les décideurs politiques pourront utiliser ces informations pour planifier et prendre des décisions économiques éclairées. Ils pourront aussi mieux évaluer les risques. Par exemple, si un secteur important rencontre des difficultés, on peut anticiper les impacts sur les autres secteurs et prendre des mesures pour atténuer les effets négatifs.

LES OBJECTIFS

  • Mesurer l’intensité des interactions entre les secteurs économiques pour identifier les secteurs moteurs / clés.
  • Mesurer le niveau d’intégration à l’international des producteurs locaux qui importe des matières premières pour les transformer mais aussi les exportation des produits locaux semi-finis.

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